Dès son premier mandat présidentiel, Vladimir Poutine s’est attaché à s’emparer de tous les leviers de pouvoir.
Il met au pas les oligarques, ces patrons, souvent des anciens dirigeants du Parti Communiste, qui ont racheté les entreprises soviétiques dans des conditions troubles ou pour une bouchée de pain après la chute de l'Union soviétique. Ils sont sommés de ne pas se mêler de politique. Les rassemblements de l'opposition sont régulièrement interdits par le pouvoir ; ses leaders sont emprisonnés, comme Gary Kasparov ou Alexei Navalny, voire assassinés comme Boris Nemtsov. Les opposants ne sont pas autorisés à se présenter aux élections que Poutine ou son parti remportent toujours avec des scores impressionnants (plus de 70% des votes). Le Parlement est réduit à une simple chambre d’enregistrement des décisions. Poutine décide que les présidents des divers républiques de la Fédération seront désormais désignés par lui-même et non plus élus. Les associations de citoyens qui le gênent sont désignées comme agents de l’étranger et menacés de dissolution. Selon Reporters sans Frontières, les médias russes sont globalement sous contrôle de l'État et subissent l'auto-censure.