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Economie humaine et résilience territoriale

Economie humaine et résilience territoriale

benarddom Par Le 10/11/2025 0

Pour réaliser le numéro 26 d'Approches Coopératives, l'APAC a établi un partenariat à long terme avec le Réseau International pour l'Economie Humaine (RIEH). Etabli sur les 5 continents, le RIEH est l'héritier du Centre Lebret/Economie et Humanisme fondé par le dominicain Louis-Joseph Lebret, devenu célèbre pour son engagement dans la lutte contre le sous-développement. Au sein de ce partenariat, le RIEH apporte sa vision internationale et ses compétences dans le domaine de l'économie sociale et solidaire, tandis que l'APAC apporte son expérience éditoriale et ses compétences dans le domaine de la pédagogie et du management des organisations.

L'économie humaine

Le numéro s'ouvre par un entretien avec Dominique Lesaffre, président de l'Association Développement et Civilisations qui assure le secrétariat international du RIEH.  Dominique Lesaffre présente le concept d'économie humaine et explique comment les 17 expériences, présentées dans le numéro, ont été choisies.  L'entretien met en lumière, entre autres, deux caractéristiques de l'économie humaine : 

  • L'effort pour développer une économie locale va toujours de pair avec une volonté d'améliorer le vivre ensemble ;
  • Le fait d'introduire une dimension économique dans les projets d'action sociale donne aux communautés un pouvoir d'agir beaucoup plus grand.

Tour du monde des initiatives

Le numéro offre ensuite un véritable tour du monde de l'économie humaine en donnant la parole à divers groupes sociaux engagés dans des initiatives économiques pour garantir la résilience de leur territoire :

  • En république démocratique du Congo, au Kivu dans un environnement meurtri pat la guerre et la violence depuis des dizaines d'années, plusieurs mini-entreprises  et associations créées par des groupes de jeunes, en milieu urbain ou rural, permettent de relever les défis et de répondre aux besoins de la population.
  • Au Sri Lanka, la NAFSO (Comité National de Solidarité pour le Pêche) lance de nom breuses initiatives pour faire face à la crise alimentaire.
  • Au Liban, l'entreprise sociale "Fair Trade Lebanon" permet aux personnes des régions rurales défavorisées de vivre dignement de leur travail en accédant au marché international.
  • A Plessé, en France, une commune rurale de 5 377 habitants, la municipalité a lancé une "Politique Agricole et Alimentaire Durable" pour assurer le maintien des exploitations agricoles, préserver le foncier agricole, privilégier une agriculture économiquement viable, plurielle et durable, favoriser les circuits courts, protéger les ressources de la commune et communiquer positivement sur l'agriculture de la commune en s'appuyant sur l'intelligence collective de la population.
  • Au Mexique, Oralia Carrillo Pérez du Centre Transdiciplinaire d'humanisme Economique explique comment la lutte pour la vie et mes moyens de subsistance s'inscrit toiujours dans les limites spatiales d'un territoire.
  • A Sanzana, au Mali, une association de jeunes anime la démarche de développement local, aménage le territoire villageois et agit pour la paix et la cohésion sociale.
  • En Inde, l'AREDS, Association of Rural Education and Development Service),  encourage la création d'organisations communautaires pour mobiliser la population et développer son pouvoir d'agir face aux défis de l'éducation, de la santé et du développement durable.
  • au Burkina Faso, les groupements Naam, un puissant mouvemen paysan, regroupant plus de 650 000 membres, crée des instruments de crédit afin de mobiliser l'épargne au service de projets de développement llocal.
  • En Amérique centrale, le réseau régional des institutions de micro-finance  (Redcamif) a créé SICSA, une société basée au Honduras pour rassembler des fonds afin de soutenir les micro-entrepreneurs. La SICSA porte un portefeuille de USD 10 millions en faveur de 134.000 microentrepreneurs.
  • En Palestine, DAMAN, une société palestinienne de garantie de crédit à but non-lucratif, née de la volonté des institutions de microfinance locales, apporte son soutien aux personnes les plus vulnérables, trop pauvres pour accéder aux banques commerciales;
  • A Kahele, dans le Kivu en guerre, les femmes se sont organisées en Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVEC) et en Groupes d'Initiatives Communes pour s'assister mutuellement face aux situations d'urgence et s'engager collectivement dans l'Action Territoriale Pour l'Environnement, l'Agriculture et la Reconstruction.
  • A Loos-en-Gohelle, en France, la municipalité implique les habitants dans la révision du Plan d'Occupation des Sols (POS) et l'adoption d'une "charte du cadre de vie". Elle crée des espaces de créativité pour évaluer collectivement les projets et améliorer la gouvernance interne, elle lance le dispositif "fifty-fifty" oiur facoriser la co-construction d'initiatives d'intérêt général avec comme priorités l'agriculture et l'alimentation durable, les énergies renouvelables, la protecton de la biodiversité et l'aménagement du cadre de vie, l'attrractivité économique.
  • A Marigot, en Haïti, l'association TK (Tèt Kile Ti Peyizan Ayisyen) et l'Institut Karl Lévêque ont lancé avec le soutien du RIEH un projet appelé "Mobilisation territoriale pour la souveraineté alimentaire en Haïti".
  • A Puente de Fierro, un quartier de La Plata en Argentine après une inondation catastrophique qui a entraîné le décès de 89 personnes, un groupe de chercheurs et de femmes leaders du quartier ont commencé à mettre en œuvre une méthodologie de recherche-action et créé une association à but non-lucratif pour lancer des initiaves populaires permettant aux habitants de reprendre en main la maîtrise de leur environnement.
  • A Madagascar, une entreprise sociale, Nutri'zaza s'est engagée dans la lutte contre la malnutrition en proposant des produits alimentaires adaptés et des réseaux de distribution garantissant une dsponibilité maximale des produits.
  • A Tours, en France, le Comité Local pour l'Emploi a créé Co-Hop, une "entreprise à but d'emploi" dans le but d'embaucher dans le cadre de contrat à Durée Indeterminée des personnes privées d'emploi depuis plus d'un an. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme "Territoire Zéro Chômeur de longue durée" qui applique une idée simple : plutôt que de financer la privation d'emploi par des allocations chômage et des aides sociales diverses, pourquoi ne pas financer directement la création d'emplois utiles au territoire et accessibles à toute personne privée durablement d'emploi.

 

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