Education des jeunes

La figure de Barthélemy Profit est particulière parmi les fondateurs du mouvement de la coopération à l’école. Né le 11 février 1867 au Lonzac en Corrèze dans une famille de cultivateurs, il suit le parcours du « bon élève » : école du village, collège à Treignac, école normale d’instituteurs de Tulle, instituteur, professeur d’école normale en Bretagne puis inspecteur d’enseignement primaire à partir de 1904, à 37 ans. C’est un pur enfant du sérail, nommé en 1909 en Charente-Maritime, il y restera jusqu’à sa retraite en 1929 et jusqu’à sa mort en 1946.

Les choses bougent dans l'enseignement. Les approches coopératives pronées depuis longtemps par l'OCCE (Office central de Coopération à L'Ecole : www2.occe.coop) et l'ICEM (Institut coopératif de l'Ecole moderne : icem-pedagogic-freinet.org) semblent gagner du terrain. Je viens de vivre deux expériences intéressantes qui en témoignent.

Coopérer c’est s’associer pour construire une œuvre. Certes les plantes communiquent, des animaux s’entraident, des loups chassent en meute, mais à y bien regarder seuls les humains coopèrent vraiment. Un exemple fort de coOPERAtion est bien un OPERA : librettiste, compositeur, instrumentistes, chanteurs, décorateurs, costumiers, administrateurs, chef d’orchestre… et public, tout concourt à l’œuvre et chaque coopérateur est indispensable.

Or la coopération, activité éminemment humaine, n’est jamais inscrite aux programmes des apprentissages obligatoires, il y a des profs pour tout, des épreuves de tout, mais pas de cours de « coopération » à l’emploi du temps.